Aubout du tunnel...VI

Publié le par Cycé

En voyant le regard inquiet de son épouse, Pierre la rassura.
- Il n’a but que 2 ou 3 bières. Il est sous le choc. Ne t’inquiète pas. Il est juste persuadé d’avoir bu plus que ça et il est sous le choc. Pourtant je lui avais dit mais il ne pas cru je crois.
- Je voulais les inviter au pique-nique, si tu es d’accord, bien sûr.
- Séverine ?
- Nous lui parlerons dès demain. Tous les deux.
- Que lui raconter ? Excuse-moi, Célia mais je veux protéger ma fille. Mais si ma femme a décider de parler à notre fille, c’est que les choses s’arrangeront, non ?
- Je vais vous quitter, oui, il se fait tard. Mais...je voulais...protéger votre fille ? De quoi ? De moi ? Suis-je un danger pour une enfant de 3 ans ? Je ne comprends pas. C’est peut-être incongru de ma part mais cela me blesse.
- Oui Célia. Nous te voyons comme un danger potentiel. Nous sommes en train d’avouer à ma fille que j’ai menti. Je leur ai caché votre existence. Quand j’ai tout dit à mon mari et mes beaux-parents, ils ont compris. Ils ont mieux compris certaines choses. Mais ma fille n’a que 3 ans et des poussières. Elle me croit fille unique. Je dois lui dire quoi ? Que nous allons former une jolie famille, unie ? Sur quelle base, dis moi ?
Nathalie avait eu un ton ironique qui blessa sa soeur, elle le savait.
- Je...
- Oui. Ça va, arrête ! Je sais ! Tu m’aimes. Il y a des questions restées sans réponses. Il faudra bien que tu y répondes ! À dimanche vers 10:30, ici. Cela te convient-il ?
- Oui. Mais tu es sincère quand tu dis que tu veux renoué ?
- Je veux renoué avec les enfants. Je veux connaître Tristan. Je veux savoir comment va réellement Eveline. Quant à toi, je veux savoir pourquoi ? La vraie raison de ta démarche. Il n’y a qu’en fréquentant tes enfants que je pourrais le savoir. Maintenant, tu peux dire que tu sais ce que je veux. Je crois toujours que je suis loin de savoir ce que tu veux vraiment. Je suis fatiguée. Au revoir Célia.
Elle se retourna et se servit un autre verre. Nathalie entendit son mari et sa soeur se dire au revoir. Quand elle entendit la porte d’entrée se refermée, Nath se retourna doucement et regarda son mari.
- Parlerons-nous à Séverine ? L’envoyons-nous chez tes parents pour le week-end ? Ho Pierre...je ne sais pas si je suis prête à faire ça. Bon. Ok. Il faut lui dire. Ce n’est pas possible autrement.
- Nous lui parlerons dès demain. Je ne m’inquiète pas de cela, pour le moment. Ce qui m’inquiète, c’est-ce qui s’est passé ce soir. Tu me raconte s’il te plait ?
La jeune femme raconta sa soirée. Ils en discutèrent un bon moment et en conclurent qu’il ne pouvait faire autre chose que voir venir et patienter en attendant le pique-nique.
Le lendemain, ils prirent la décision qu’il était grand temps de parler à Séverine. La petite fille s’installa sur un siège de la cuisine et s’exclama, toute contente « chouette, du jus de fruit ! J’aime ça moi ! » « Moi aussi » répondit son papa en riant. Nathalie était inquiète. Elle se lança.
- Ma chérie, ton papa et moi nous voulons te parler d’une personne.
- Ha c’est pour la dame qui était dans le salon ? Je suis allez dans la salle de bain et maman a proposer un verre de vin. J’ai ri. Je croyais que tu te parlais parce que elle a ta voix. C’était bizarre. Qui c’était dis ?
- Mais après qu’a tu fais ? Demanda Pierre, un peu inquiet.
- Je suis retournée au lit et après maman est arrivée en m’appelant marmotte.
Alors, la petite n’a rien entendu. Le soulagement se lu sur le visage des parents de Séverine.
- tu as raison ma puce, c’est d’elle dont je voulais te parler. Tu va être un peu surprise je pense. Voilà ! Hem. Cette femme qui a la même voix que moi et bien...
- Oui ?
- C’est ma soeur.
La petite fille regardait sa mère, la bouche ouverte et les yeux ronds.
- J’ai une soeur. Elle est mariée et elle a 3 enfants. Continua Nathalie.
- tu as une... mais elle est plus...c’est qui la grande soeur ? Toi ?
- Personne. Où toutes les deux.
-  Ha mais là, je suis pas vraiment d’accord. Ou c’est toi, ou c’est elle mais ce n’est pas personne ! Non !
- C’est ma jumelle. Comme tes amies Katia et Sofia.
- Ho ! Mais ! C’est incroyable !
- Elles se ressemblent très très fort. Malgré le fait qu’elles ne se voient plus depuis des années, elles ont la même coupe de cheveux. Tu t’imagines ?
- Non. J’ai vraiment du mal. Mais alors j’ai une tante ? ! Ho ! J’ai des cousins ?
- Oui. Éric et Tristan. Éric a 7 ans et Tristan a 3 ans, comme toi. Il y a aussi Eveline.
- ha ! Enfin une fille ! Chouette !
- Elle a 13 ans. Lui signala sa maman en souriant. En voyant la moue de sa fille elle ajouta ; Tu as trois cousins en plus. Ce n’est pas rien, ça. Non ?
- Non. C’est chouette. Dis, maman, c’était vraiment grave, cette dispute ?
- Oui. Très grave. C’est un peu compliqué mais elle veut faire la paix et je crois que je le veux aussi. Comme je te l’ai dit, c’est compliqué. Je crois que pour bien commencer...se serait bien qu’ils viennent au pique-nique. Toi, qu’en penses-tu ?
- Oui. Maman...tu m’as souvent dit que quand je me dispute avec mes amis, je ne dois pas seulement faire la paix. Je dois aussi crever l’abcès. C’est pas un gros mot, « crevé » ?
- Oui mais cela dépend de la manière de l’utiliser. « Crever l’abcès » n’est pas grossier. C’est une manière de dire les choses. Quant à ma dispute, c’était très grave. J’ai pensé que faire une trêve et puis parler pour.... « Crever l’abcès ». C’est un peu à l’envers, je sais. Mais ça fait vraiment très longtemps qu’on ne se parle plus. Crois-tu j’aie tort ?
- Je ne crois pas...mais il faut pas enterrer parce que, on peut déterrer. C’est toi qui me la dis, tu te rappelles ?
- Oui. J’ai raison et tu as raison de me le rappeler. Merci, ma chérie. Cela me fait du bien.
- De rien, maman. Si t’as besoin, je suis là. Je peux aller jouer maintenant, dis ?
- Oui.
- Les parents de Séverine la regardèrent partir dans le jardin en sautillant. Ils poussèrent un soupir de soulagement.
- Pierre, je suis inquiète pour le pique-nique.
- Pour Séverine ? Demanda-t-il, étonnée.
- Non, plus pour elle. Mais pour Eveline. Devant le regard interrogateur, elle poursuit. Tu sais que ce que Célia a dit...dans sa tête, je suis toujours sa maman....elle a un père, une mère et une maman ! Cela ne t’inquiète pas ?
- Nath, c’est normal ! Tu as été sa maman pendant plus de 5 ans.
- Oui mais cela n’a pas été très bien relever par ses parents. Mon absence n’a pas été super bien expliquée. Je suis partie.
- Mais partir ou...c’est du pareil au même pour un enfant. Pierre secoua la tête en signe d’incompréhension.
- Célia n’a pas été très clair dans ce qu’ils ont fait ou...pas fait ! Mais à sa défense, tellement de choses ont été dites.
- Nath...je pense que si on ne laisse les choses ainsi, sans bouger. Je pense qu’il faut tirer les choses au clair. Sinon c’est notre fille qui sera la prochaine à subir les conséquences de ses actes. Comprends-moi, je veux bien aider Eveline mais pas au détriment de notre fille. Et si on ne met pas les points sur les i avec elle...il est hors de question d’exposer notre fille.
- Je sais, mais Evy ! Je suis comme toi mais...elle ! Je veux...réparer.
- Il y a un réel problème mais comme je te l’ai dit pas au détriment de Séverine ! Téléphone à ta soeur. Dis-lui de venir ce soir. Dis-lui que j’ai des questions, les mêmes que toi et moi, j’exige des réponses ! Tu me comprends, n’est-ce pas ? Je me répète, je veux aider mais...Séverine est là et ...désolé Nath mais c’est elle qui compte le plus. Sonne-lui.
- Tu as raison. Mais si tu penses que cela ne me tracasse pas...et bien tu te trompes !!!
- Excuse-moi.
- Bon, maintenant que tout est clair dans ta tête, je sonne à Célia.
- Nath ? Attends. Quand tu es partie avec Eveline dans les bras...à ton retour...vous n’avez pas eu d’explications ? J’essaye de comprendre cet homme et je n’y arrive pas. Peut-être que lui, il t’a expliqué...
- Non. Rien. Quand je suis revenue, ils étaient mariés. Ils n’ont pas attendu longtemps avant de me réclamer la petite. J’ai tenu bon pendant quelques mois et puis...tu connais la suite.
- Excuse-moi. Je n’ai guère d’estime pour lui.
- Je t’aime. Et quand je pense à lui...ce n’est pas en tant que fiancé mais en tant que père d’Eveline. Lâche mais père malgré tout. Il a souffert de ces mensonges, tout comme moi. Je n’essaye pas de le disculper mais, lui aussi a souffert. Il tenait à ce que l’éducation de la petite se fasse dans l’honnêteté. Il refusait qu’elle l’appelle « papa ». Cela lui a fait un choc quand il a su. Mais depuis, il ne s’est guère mouiller. Il ne veut peut-être pas faire la paix...
-  Il est vrai que je ne te laisse pas vraiment le choix...mais tu veux faire ça aujourd’hui ?
- Pierre ! Nous avons toujours notre fille. Je ne veux pas qu’ils viennent si je n’ai pas de réponse. Tu as changé d’avis ? Moi non.
- Non. Mais si...ok. Téléphone.
Nathalie alla jusqu’au téléphone, avant de former le numéro, elle regarda son mari et lui dit « Je suis désolée de te faire subir tout ça »

Publié dans Un roman Peut-être

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
<br /> <br /> Cette fois je reprend le fil de l'histoire<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> C'est chouette ca parce que j'ai pas beaucoup de lecteurs sur ce...truc...<br /> <br /> <br /> J'aime quand on me dit ses pensées sur ce...machin...roman ?!<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Cycé<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Bon je vais essayer de comprendre.Je suppose que j'ai raté certains passges.En tous cas ,moi je n'arriverai pas à ecrire des dialogues comme cela.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Revenez me dire si vous avez compris....mais qu'est-ce qu'ils ont mes dialogues ?<br /> <br /> <br /> Merci de votre visite, vous êtes le bienvenu<br /> <br /> <br /> Cycé<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Bonsoir Cycé,<br /> <br /> <br /> je suis venue découvrir ton univers tout en littérature<br /> <br /> <br /> j'ai bien du mal à suivre cette belle histoire<br /> <br /> <br /> je reviendrais la lire en entier<br /> <br /> <br /> Bon après-midi à toi<br /> <br /> <br /> Frieda<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Merci, j'espère que tu y arriveras...<br /> <br /> <br /> Reviens quand tu veux, c'est avec plaisir que je te reçois<br /> <br /> <br /> Bon début de semaine<br /> <br /> <br /> Cycé<br /> <br /> <br /> <br />